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  • Aure-Elise Laforgue

EPILOGUE


- I D E N T I T Y -


Il y a 11 ans,

on m'assommait d'une nouvelle qui allait façonner le reste de ma vie.

On m'apprenait que mon insouciance s'était envolée,

emportant avec elle le peu d'enfance qu'il me restait.


Il y a 10 ans,

je voguais entre deux eaux,

tel un iceberg à la dérive.

Ma partie immergée était lourde à assumer

et faisait fuir lorsqu'elle se dévoilait.


Il y a 9 ans,

la vie me rappelait qu'elle serait plus forte que moi quoiqu'il arrive,

et que je ne pourrais jamais sauver quelqu'un qu'elle avait décidé de reprendre.


Il y a 8 ans,

je prenais la décision d'enfouir tous les sentiments que je pouvais éprouver

dans une carapace tellement épaisse qu'elle en était impénétrable.

Et effrayante.


Il y a 7 ans,

j'ai réappris à aimer.

Lentement mais sûrement.

C'était bon et beau alors j'ai laissé quelques brèches apparaître dans la carapace.


Il y a 4 ans,

je rajoutais des barbelés à ma forteresse.

Des années de peine s'étaient accumulées

et j'avais préféré les renier plutôt que de les accepter.


Il y a 3 ans,

j'ai cru que le chemin que j'empruntais était le bon,

et qu'il était enfin parsemé de personnes qui me rendraient mon avenir.


Il y a 2 ans,

une part de moi grandissait que d'autres s'empressaient d'étouffer sur le champs.

Je me rendais également compte que j'avais tellement réprimé ma Tristesse

qu'elle était devenue une personne à part entière.

Et qu'elle était ma compagne.


Il y a 1 an,

un burn out et une dépression me faisaient me libérer

de toutes les personnes toxiques qui peuplaient ma vie.


Il y a quelques mois,

j'acceptais ma Tristesse et me réconciliait enfin avec elle.

De ce fait, je pansais mes blessures, clôturais mes deuils

et retrouvais la confiance en moi que j'avais jadis perdue.


J'ai écrit ce texte en fredonnant la comptine des Dix Petits Nègres,

le tout en ayant le décompte des chambres de motel de Identity en tête.

Mais au final, je me sens comme dans cet épisode de Bref, où la vie est un jeu vidéo.

J'étais sur un ring face à Tristesse, et plus j'essayais de la repousser, plus elle fortifiait la Carapace.

Puis j'ai compris que pour en sortir, il fallait que j'arrête de la combattre.

Alors j'ai fait un pas vers elle.

Elle a fait un pas vers moi.

J'ai fait un pas vers elle.

Elle a fait un pas vers moi.

J'ai fait un pas vers moi.






















Bref, ceci est une fin.






Il y a quelque chose dans la manière dont le vent souffle, Y'a quelques pixels en plus dans le ciel, Comme si ma vie d'avant, J'étais absent. Je le sens. PIXELS - NEKFEU.

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